Séquence nostalgie : "Roaring Radcliff"
Quand j’ai commencé à écrire cette série d’articles très nostalgiques, je ne pensais pas qu’elle rencontrerait un tel succès alors je continue. Le parfum que j’ai décidé d’évoquer en janvier a eu une vie assez courte et il est à nouveau signé Daphné Bugey mais cette fois, il était sorti dans la collection des Portraits de Penhaligon’s. J’en ai encore un peu et j’avoue que je serai bien désolé lorsque mon flacon va disparaitre car c’est le seul parfum un peu liquoreux et gourmand que j’aime vraiment porter. Il s’agit évidemment de « Roaring Radcliff » sorti en 2016 dans son flacon à tête de lion. « Splendide garnement — certains diraient garnement en titre, mais ils se tromperaient — Radcliff, justement, n’a pas le fardeau d’un Titre. Doux Jésus, qu’est-ce qu’on s’amuse ! », tels étaient les mots de la marque pour décrire ce parfum tellement addictif. Pour moi, il était à l’image du personnage qu’il incarnait si j’ose dire. C’était une création pour un dandy, un peu décadent, très fêtard, très séducteur et c’est tout ce que je ne suis pas et ne serai jamais. Je me souviens de la tête de Noëlle quand, après le premier confinement qui m’avait vraiment perturbé, je suis allé à la Parfumerie Zola qui, hélas, n’existe plus à Lyon, car elle me connaissait très bien et était vraiment surprise que j’ai envie de le porter. Je crois que Radcliff était, dans la famille des portraits, « le fils illégitime de Lord George » mais je n’en suis plus vraiment certain. En tout cas, il était dépeint comme un jeune homme un peu frivole et dessiné sur la boite toujours par Kristjana Williams. À moi, il m’évoque un peu Oscar Wilde et sa réputation poétiquement sulfureuse. Je le vois très bien porté par le personnage de « L’importance d’être Constant », en redingote, bottes et canne à pommeau. C’était une composition vraiment très envoûtante qui a su me convaincre.
Pour ce qui est des notes, je sens un peu le rhum, le whisky et la vanille pour la rondeur, un accord d’ambre pour la profondeur. Le résultat a presque un côté un peu pain d’épices avec, je pense, de la cardamome, de la cannelle et peut-être même un peu de badiane. Sur moi, il a un sillage modéré mais une excellente tenue. Je ne saurais dire pourquoi j’ai eu un si gros coup de coeur pour ce parfum mais je le trouvais extraordinaire quand il est sorti et je le pense encore. Alors, bien évidemment, je pourrais en trouver un dont l’univers m’en rapprocherait. Je pense à « Changing Constance » dans la même collection des portraits de Penhaligon’s, créé par Juliette Karagueuzoglou ou encore, dans la série des flacons noirs de Pierre Guillaume, une création qui s’appelle « Animal Mondain » dont j’ai déjà parlé. Ceci dit, s’il y, sur le marché, des sortes d’équivalents, ils ne me sont pas aussi addictifs que « Roaring Radcliff ». J’ai, à peu près, utilisé la moitié du flacon et je dois quand même admettre que je le porte plus rarement, pour des occasions particulières ou quand j’ai envie d’un certain réconfort. Pour résumer, ce parfum avait tout pour pas me plaire et pourtant, même si j’en possède encore une bonne partie de flacon, je le regrette presque déjà. Je le trouvais idéal pour cette Séquence Nostalgie du mois de février.
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