Souvenir de rencontres : Gian Luca Perris
Parmi les très belles rencontres humaines que j’ai pu faire depuis que je me passionne pour la parfumerie, il y a Gian Luca Perris. Avant de participer à une conférence à Lyon et à une soirée créateurs où il était invité, je ne connaissais ni son parcours et sa passion pour Houbigant qu’il a racheté avec sa soeur ni les parfums de sa propre maison Perris Monte Carlo pas plus que sa démarche éthique et particulièrement pensée dans le sourcing de ses matières premières naturelles d’exception partout dans le monde. Je pense que cela remonte à 2017 et je dois dire que j’ai beaucoup aimé la simplicité et la bienveillance de Gian Luca autant que son talent et que la qualité de son travail.
J’avais proposé de donner un coup de main à l’organisation de la conférence et nous nous sommes tous retrouvés en fin d’après-midi afin que Gian Luca puisse s’installer. Nous avons commencé à échanger et j’ai été impressionné par sa simplicité et l’expression de sa passion pour la parfumerie. C’est ainsi que j’ai découvert plusieurs parfums qu’il avait créé avant de l’écouter. J’ai senti très vite « Ambre Gris » (2012) issu de la collection Or puis, je me suis penché sur « Cacao Aztèque » (2017) créé par Mathieu Nardin que j’ai trouvé exceptionnel ainsi que « Ylang-Ylang Nosy Be » (2014) qui a été mon tout premier coup de coeur dans la marque.
Puis est venu le temps de la conférence. Gian Luca nous a expliqué que sa passion était né grâce à la maison Houbigant dont plusieurs créations ont marqué à la fois son enfance et sa curiosité olfactive. C’est de là qu’est venue l’idée de faire renaître la marque et, avec sa soeur, il a racheté la marque et n’a eu de cesse que de la développer. Je suis également amateur des parfums de cette maison et « Quelques Fleurs » Créé par Robert Bienaimé en 1913 a également accompagné mon enfance pour tout un tas de raisons, mêlant bons et mauvais souvenirs d’ailleurs. J’ai donc écouté avec intérêt son parcours vis-à-vis de la marque.
Après cette courte présentation, nous sommes passés à la fondation de sa propre maison. Lui-même parfumeur, Gian Luca Perris s’est entouré d’autres talents tels Mathieu Nardin ou Luca Maffei par exemple, pour inventer des jus qui seraient une mise en valeur des plus belles matières premières découvertes à travers le monde tout en respectant une éthique certaine tant pour leurs récoltes que pour leurs transformations jusqu’à intégrer les formules des parfums. Tout d’abord, nous avons senti nombre de matières premières et notamment un patchouli cultivé sous abri, presque recouvert de branchages, ce qui lui donne une douceur particulière. Il servira de base à la création de « Patchouli Nosy Be » (2014). Nous avons également découvert toute une collection d’extraits absolument magnifiques qui reprennent les parfums de la collection Noire. Gian Luca a également insisté sur la démarche éthique de sa société qui favorise avant tout le travail des locaux de chaque pays producteur de matières premières et il nous a raconté comment, au fil des années, il avait pu tisser des liens avec eux et comment c’est devenu un partenariat essentiel pour trouver d’autres matières premières.
Pour finir, nous avons décrypté « Cacao Aztèque » qui était la nouveauté et qui avait déjà commencé à recevoir des prix en Italie. Je dois dire que la version extrait que j’ai eu le privilège de porter par la suite, m’a énormément séduit. C’est un parfum atypique, ethnique et qui ne ressemble absolument à rien d’autre. J’en ai parlé très souvent sur mon blog car il m’a beaucoup impressionné. Nous avons découvert chaque matière première développées dans les magnifiques parfums qu’il a pu lancer dans sa marque et je suis vraiment tombé sous le charme de ce travail mettant en valeur, au sein de formules faussement solinotes, une rose magnifique, un patchouli déroutant ou encore cet ylang-ylang qui est vraiment une invitation au voyage en soi.
"Ylang-Ylang Nosy Be" (2014)
J’ai vraiment apprécié cette rencontre et je pense que le courant est passé entre nous réciproquement car depuis nous avons continué d’échanger par réseaux sociaux interposés et plus encore. J’apprécie beaucoup Perris Monte Carlo et je pense que, outre la qualité des créations qui ont continué de me séduire avec le développement d’autres collections dont une réalisée par Jean-Claude Ellena, j’ai vraiment aimé la rencontre humaine. Gian Luca est vraiment quelqu’un avec lequel le courant est passé. Je sais que, depuis quelques temps, il collabore avec la maison italienne ancestrale Santa Maria Novella et je lui souhaite plein de succès dans ce nouveau défi. J’espère tout de même qu’il continuera à lancer de beaux parfums chez Houbigant et Perris Monte Carlo mais vu les dernières créations, « La Belle Saison » et « Figuier Noir » pour la première, réalisés par Céline Ellena mais aussi « Vanille de Tahiti » et « Vétiver Java » pour la seconde, je n’ai aucune inquiétude. Il me semblait vraiment intéressant de raconter ce souvenir et aussi d’exprimer, une fois encore, mon admiration pour le travail et les qualités personnelles de Gian Luca Perris.
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