Tiziana Terenzi, entre frère et soeur
« Tiziana Terenzi est une histoire familiale, une passion de trois générations pour la création, l'artisanat et les bougies. Tiziana et Paolo ont décidé de créer cette nouvelle gamme de parfum en hommage à leur père. Ils s'inspirent naturellement du feu des bougies ». À ce jour, cette maison crée en 2012 a vu naître 98 parfums (certains ont étés discontinués) répartis en quatre collections et qui on tous étés créés par la soeur et le frère. Cette marque rencontre, depuis qu’elle est distribuée par la boutique Jovoy entre-autres, un grand succès en France et sur les réseaux sociaux. Je n’avais encore pas tellement mis mon nez dessus et j’ai eu l’occasion d’en sentir certains. J’en ai retenu quatre que j’ai trouvé emblématiques de la marque, et j’ai décidé d’écrire une revue. J’ai donc fait des essais et je vais essayer de vous donner mes impressions.
Le premier parfum que j’ai eu envie d’essayer est « Cassiopea » créé en 2015 pour la collection Luna car j’en avais beaucoup entendu parler. « Ce parfum est l'histoire d'un rêve qui raconte le voyage merveilleux sur les ailes de l'imagination, l'enfant éternel en nous, qui a passé une nuit d'été chaude à compter les étoiles filantes. Un vol vers des endroits exotiques où les créatures magiques et inconnues vivent dans des forêts parfumées d'enchantement. C'est la rencontre avec des fées et des elfes, des couleurs vives et des parfums merveilleux, recueillis et enregistrés pour toujours dans ce précieux nectar de la fantaisie ». Il s’ouvre avec des notes de fruits de la passion, de cassis, de fougère et de citron puis vient un coeur de muguet, de rose et d’oeillet et enfin, un fond de bois de santal, de musc et de fève tonka. Le départ me plait beaucoup avec cette envolée verte et fruitée et je trouve le coeur assez joli mais je ne suis pas très amateur du fond, trop convenu, pas vraiment original. C’est un parfum facile à porter et plutôt bien construit mais, alors qu’il aurait pu, il n’est pas un coup de coeur pour moi car je le trouve un peu trop conventionnel.
Une chose est certaine c’est que « Kirkè » me fait sortir complètement de mes goûts. Créé en 2015 pour la collection classique, ce parfum est ainsi décrit par la marque : « Comme l'une des célèbres potions enchantées de la déesse Circé, cet extrait enroule quiconque la porte, les guidant sur des chemins mystérieux pour découvrir des merveilles étonnantes. C'est un parfum magique qui ressemble à la déesse qui l'a inspiré. Il se caractérise par un bouquet luxuriant de fruits doux, y compris le fruit de la passion, les pêches et les poires, mélangés à travers une alchimie habile aux framboises et au cassis ». C’est une création qui rencontre un très grand succès et je l’ai retenue parce que je crois qu’il s’agit d’un des bests de la marque. Sur le papier, il aurait quand même des arguments pour me plaire mais, en revanche, une fois sur touche, mon impression est très différente. La marque parle d’un départ de fruits de la passion, de cassis, de poire, de framboise et de pêche, d’un coeur de muguet et d’un fond de santal, de musc, d’héliotrope, de patchouli et de vanille. Très honnêtement, je ne sens qu’une note synthétique de fruits de la passion relativement peu réaliste et une overdose de bois ambrés. Je n’adhère absolument pas à ce parfum qui aurait plutôt tendance à me déranger comme, c’est vrai, quelques parfums qui rencontrent un grand succès.
Parmi les autres bests de la marque, il y a « Delox » créé en 2017 et sorti dans la collection classique. « Cette création a été inspirée par le voyage sur un voilier autour des îles des Cyclades de l'archipel grec et son bouquet contient toutes les couleurs et les saveurs de la Méditerranée la plus authentique et méridionale. L'essence de l'été est magiquement contenue dans ce parfum inspiré par la beauté préservée et ancestrale de la Méditerranée ». Avec son départ assez atypique de café associé aux notes poudrées de l’iris et à la douceur un peu amère de la jacinthe, le parfum nous emmène sur un coeur de rose, de myrrhe et de vanille puis se pose sur un fond d’ambre, de miel, de cèdre et de musc. Personnellement, je n’ai pas vraiment adhéré. Le parfum est certes facile à porter mais il lui manque le petit quelque chose de qualitatif qui le ferait ce démarquer. Je le trouve peu évolutif et finalement un peu trop chargé en molécules de synthèse pour mon goût. « Delox » ne me dérange pas mais il ne me provoque pas grand chose. Pour moi, il manque de nuances, de facettes et de finesse. Ce n’est que mon avis mais c’est ce que j’ai ressenti en le sentant.
« Inspiré par cette ville romantique où fleurs, musique et amour se mêlent, Borea est un voyage à San Remo. San Remo est entourée de terrasses où poussent toutes les variétés de fleurs connues, telles que le jasmin, le magnolia, le muguet, le freesia, d'innombrables variétés de roses et une tubéreuse unique ». Je connais très bien San Remo. J’y suis allé souvent à une époque de ma vie. Tout près de Nice, cette ville italienne est pleine de charme et j’attendais beaucoup de « Borea » créé en 2019 et c’est vrai que c’est peut-être le parfum que j’ai découvert qui m’a le plus convaincu. Il s’ouvre sur une envolée de noix de coco, de poire, de prune et d’amande très ronde et douce qui nous emmène sur un coeur de jasmin, de musc, de tubéreuse, de magnolia, d’iris, de muguet, de rose et de freesia puis sur un fond de santal, de musc, de vanille et de mousse de chêne. C’est un parfum solaire et agréable même s’il pêche un peu par manque d’originalité. Je l’ai mis sur ma peau et le développement est assez joli mais pas suffisamment pour être un coup de coeur. En tout cas, il est net, précis et efficace et c’est vrai qu’il m’évoque cette partie très agréable de l’Italie, lorsque l’on passe la frontière pour aller faire des courses dans les belles boutiques de San Remo et déjeuner sur le port. Il y a dans « Borea », comme un air de vacances.
Comme je m’y attendais, je n’ai pas vraiment accroché avec la marque. Je trouve les jus très commerciaux, pas forcément « niche » et fort convenus. Certains même me sont difficiles à supporter. Je comprends le succès mais je n’ai pas adhéré. Il y a a trop peu de belles matières naturelles dans les compositions et souvent les fonds sont bourrés de bois ambrés, ce qui et vraiment le lot, il faut le dire de beaucoup de parfums actuellement. Je suis resté hermétique mais cela n’a aucune valeur de critique. C’est seulement mon ressenti.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 226 autres membres