Trois extraits chez Parfums D'Orsay
Les parfums d’Orsay se lancent à leur tour dans la création d’extraits de parfums. J’ai beaucoup échangé avec Marion de la chaîne YouTube Des Paons Danse Cent Heure car nous les avons découverts à quelques jours d’intervalle. Il sont donc au nombre de trois, contenus dans des flacons noirs et créés par Jordi Fernandez, Dominique Ropion et Julien Rasquinet. Globalement, je les ai trouvé réussis et il me semble qu’ils complètent très bien l’offre de la marque. Attention, sur touche, je les ressentais comme assez banals mais j’ai eu l’occasion de les porter et, finalement, s’il y en a un qui m’a moins parlé, j’ai trouvé l’évolution très jolie, élégante, pas forcément originale mais j’y reviendrai en conclusion. Je vais essayer d’être précis et de vous donner mes impressions parfum par parfum. En tout cas, je trouve que ce sont de jolies créations à découvrir.
« C'est un moment après un coup de foudre, quand la Mandarine et les Baies roses allument la première mèche, et que l'Iris et la Fève Tonka viennent ouvrir la brèche. Cet Extrait de Parfum imaginé par le parfumeur Jordi Fernandez, saisit la trame cachée de notre attraction et laisse le souvenir d'un sillage Ambré, Poudré ». Créé par Jordi Fernandez, « Tonka Hysteria » est le premier extrait que j’ai essayé et il est l’exemple parfait qu’un parfum, parfois, ne rend rien sur touche mais se développe sur la peau. Il s’ouvre avec des notes assez simples de mandarine, de cannelle et de baies roses mais sur la peau, au bout de quelques minutes apparaît un coeur poudré et floral d’iris, rafraîchi par un accord muguet que je ne sens pas tellement. Ce n’est que lorsque le parfum se pose que le fond de fève tonka, de benjoin et de vanille que je trouve vraiment très agréable. Il donne un côté un peu poudré, presque cacao. Je crois qu’il ne faut pas chercher, dans ce parfum, une folle originalité mais plutôt la discrète élégance des parfums D’Orsay. Le mot qui me vient est « qualitatif ». C’est un très joli parfum, chic, réconfortant, sans aucune prétention. La concentration extrait lui donne une belle profondeur et, de plus, son évolution n’est pas trop longue donc on peut se faire une idée assez facilement. Il m’a plu mais ce n’est pas réellement un coup de coeur. Pour moi, « Tonka Hysteria » plaira à un grand nombre d’amateurs de parfums ronds et un peu cocon.
J’ai nettement eu plus de mal avec « Incense Crush » réalisé par Julien Rasquinet dont j’aime pourtant souvent le travail. Je pense que c’est plutôt le thème qui ne m’a pas touché. « Cet élixir ouvre les chakras, révèle notre pouvoir de séduction et attire inexplicablement les autres à soi. Son sillage intense aux notes de Bois de Chêne et de Cèdre allument les braises de nos journées, quand la Cardamome mixée au Clou de Girofle viennent épicer nos soirées. Une fragrance mixte Boisée, Epicée, imaginée par le parfumeur Julien Rasquinet ». Après un départ très présent de clou de girofle et de cardamome, le parfum se fait à la fois dense et un peu clair obscur avec un coeur très synthétique de cuir enveloppé par un accord crémeux, ce qui n’est pas du tout ce que je préfère en parfumerie. Le fond, construit autour de notes fumées de résine oliban, de bois de cèdre et de vétiver me rebute un peu lorsqu’il apparait puis, quand il se calme, je le trouve quand même plus facile à porter. J’apprends, petit à petit, à apprivoiser les notes de myrrhe et d’encens mais ce n’est quand même pas ce que je préfère. « Incense Crush » est, de plus, pour moi, le plus convenu de ces trois extraits. J’ai déjà senti des parfums fumés contenant de l’encens un peu moins consensuels et je suis donc resté un peu sur ma faim. C’est mon ressenti et cela n’engage que moi.
Le parfum que j’ai préféré est signé Dominique Ropion et porte le nom de « Flower Lust ». Je pourrais tout à fait le porter et cela ne surprendra aucun des lecteurs de ce blog. Il s’ouvre sur une très belle envolée de baies roses et de poivre noir puis vient un coeur très riche de fleur d’oranger et d’ylang-ylang qui me réjouit. Le fond, très rond, de bois de santal, de benjoin, de fève tonka et de patchouli lui donne un petit côté oriental que je trouve vraiment très agréable. « Ici on aime la démesure, on prend la bonne mesure de la luxure. Poivre rouge et Poivre noir enivrent l’air, un épais Bois de Santal allume Ylang-Ylang et Fleur d’Oranger, pour un sillage puissant qui toute la journée explose en volupté. Un Extrait de Parfum mixte Floral, Ambré imaginé par le maître-parfumeur Dominique Ropion ». Sur ma peau, « Flower Lust » se développe très bien et il me convient parfaitement, je m’en rends compte. En revanche, je dois bien admettre que je ne suis pas complètement convaincu car il lui manque peut-être le petit quelque chose en plus qui me donnerait envie de le porter. C’est un parfum très élégant, très agréable voire jubilatoire et, c’est vrai que s’il n’y avait pas autant de nouveautés pour cette rentrée, il aurait peut-être retenu un peu plus mon attention. Il n’en demeure pas moins qu’il s’avère très réussi et que j’aime beaucoup le sentir.
Globalement, j’ai trouvé cette nouvelle collection un peu sage, pas très niche si j’ose dire. Ceci dit, chacun des parfums est vraiment très bien travaillé et je les ai trouvés qualitatifs. Je ne suis peut-être pas suffisamment séduit pour franchir le pas mais, comme je le disais en introduction, ils complètent bien l’offre des parfums D’Orsay qui présente maintenant, au fil des années, une gamme très complète.
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