Trois parfums d'hiver à petit prix
Avec cet article, j’ai envie de répondre à une question qui m’a été envoyée par Diane, qui est une jeune lectrice de ce blog et avec laquelle j’échange pas mal depuis un an. Elle me demandait de citer trois beaux parfums d’hiver peu onéreux et dont le prix des 100 ml ne dépasserait pas 100 euros. J’ai relevé le défi et je me suis creusé la tête. J’ai trois propositions vraiment intéressantes et je crois que je ne me suis pas si mal débrouillé. Je vous emmène donc à la découverte ou redécouvertes de trois très belles créations pour petits budgets.
J’aurais pu citer plein de parfums de la très ancienne maison française L.T. Piver, tels, par exemple, « Héliotrope Blanc », « Cuir de Russie », « Vétiver » ou encore « Pompéia » mais c’est après avoir vu sur YouTube la dernière vidéo de Clémence CC que j’ai remis mon nez dans « Cèdre » qui est vraiment un très beau chypré un peu cuiré et un peu boisé. Très franchement, je l’ai trouvé vraiment beau et il peut tout à fait rivaliser avec les créations de grandes marques et même de la parfumerie d’auteurs pour un prix vraiment raisonnable puisqu’il est vendu, en moyenne, 62 euros pour 100 ml. Il s’ouvre sur des notes de poivre rose et de bergamote très doux et un peu piquant puis le coeur floral d’iris est rendu légèrement aromatique par la lavande et, enfin le fond mousse de chêne et patchouli est renforcé par une note de cèdre, de musc et de bois de santal. Je trouve qu’il porte assez mal son nom car il a plutôt un côté patchouli que réellement boisé. « Cèdre, un chemin forestier aux accords de cèdre, de santal et de musc égayés par les baies. Séduction ». Le mot qui me vient est sans conteste « élégance ». Je rapprocherai ce parfum, dans son esprit de « George Sand » de Nicolas de Barry. Entre bois, cuir et chypre, c’est tout ce que j’aime.
« La distillation des feuilles de patchouli nous livre un parfum boisé agrémenté en tête d'orange amère, de gingembre et de petit grain du Paraguay. Il révèle un coeur parfumé de rose, relevé de carvi soutenu de musc et de fève de tonka ». À une époque, j’étais complètement accro à « Patchouli », l’un des iconiques de Fragonard. Je l’ai porté jusqu’à épuisement si j’ose dire et il était un aimant à compliments. Certes, c’est un classique mais je le trouve particulièrement qualitatif il faut bien le dire. La création est belle, la tenue incroyable et le sillage juste ce qu’il faut. Il est vendu en moyenne 34 euros les 100 ml et, franchement, la marque pourrait être beaucoup plus gourmande compte-tenu de la qualité de ce parfum. Il s’ouvre sur une envolée très duelle de petitgrain, de gingembre enveloppé d’orange amère et, déjà, je suis complètement conquis. Le coeur de patchouli et de rose est épicé par la graine de carvi et le fond de fève tonka, de muscs blancs et de cèdre est juste magnifique. En écrivant, je me dis qu’il me ferait envie à nouveau. Il est bien possible que je me le reprenne bientôt. J’aime beaucoup « Patchouli ». Il peut tout à fait rivaliser avec les autres parfums dans la même famille que je connais.
« C'est passionnant de créer de la beauté, la sensualité et l'excitation hors de l’invisible ». Quentin Bisch. Pour finir, j’ai choisi l’originalité avec le très contemporain « Bois Impérial » créé par Quentin Bisch et lancé en 2020 pour Essential Parfums. Je sais, j’en parle beaucoup et c’est un best mais, pour moi, dans cette catégorie, il est absolument incontournable. Très transparente, la marque le décrit de manière vraiment précise : « Les feuilles d'un basilic thaï épicé fraîchement écrasées rencontrent les facettes poivrées, pétillantes du pamplemousse et de l'absolu de poivre de Timut népalais. Une combinaison brillante qui contraste parfaitement avec la signature boisée audacieuse du parfum. Une huile de vétiver haïtienne verte, riche et terreuse fait écho à Georgywood - une molécule exclusive aux puissantes tonalités de bois de cèdre. Cette association boisée vibrante est illuminée par l'aspect floral du Petalia. Le majestique Akigalawood signe vraiment le parfum. Cet ingrédient naturel exclusif est recyclé à partir du patchouli grâce à un processus biotechnologique. Son caractère boisé épicé unique est rehaussé par une riche essence de patchouli indonésienne et une note puissante et durable d’Ambrofix ». Sur ma peau, il est à la fois vraiment boisé et très épicé ce qui est tout ce que j’aime. Je suis le fil de la pyramide avec le départ de basilic, le coeur de poivre noir et le fond de patchouli associé aux plus fascinantes molécules de synthèse qui lui donnent des facettes absolument inédites. « Bois Impérial » n’est pas un beau parfum, c’est un grand parfum vendu à un prix tout à fait raisonnable (voir même plus) puisqu’il coûte, en moyenne 78 euros pour 100 ml. C’est un petit plaisir pas très cher mais vraiment c’est une réussite absolue.
Voilà, j’ai rempli ma mission. Il y a plein de créations peu onéreuses qui peuvent nous permettre d’e passer un très agréable hiver parfumé mais ces trois-là sont, pour moi, absolument incontournables. Je me suis vraiment fait plaisir à y remettre mon nez et je pourrais porter chacun d’entre-eux même si, pour l’instant, je ne me suis approprié que les deux premiers.
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