Un parfum, une couleur : Rouge
C’est à une fidèle lectrice de ce blog que je dois l’idée de cette toute nouvelle série d’articles qui s’intitulera « Un parfum, une couleur ». Merci donc à Jessica car c’est un vrai défi d’associer une fragrance à quelque chose d’aussi tranché qu’une image uniforme avec tout au plus quelques nuances. J’ai trouvée la suggestion tout à fait passionnante et j’avais commencé cet article il y a plusieurs semaines puis d’autres sujets sont venus s’ajouter alors je l’avais un peu mis de côté. Je me suis donc attelé à le terminer. La première couleur que j’associerai à un parfum sera la plus flamboyante. Il s’agit évidemment du rouge. Je n’ai pas voulu tomber dans l’écueil de choisir une création dans laquelle le mot fait partie du nom… Vous me suivez… Je me suis seulement fié à mes impressions et à ce que je ressentais en sentant (c’est un peu redondant mais vous avez saisi le sens) et j’ai choisi un rouge profond, carmin, entre le cardinal et le sang pour un parfum aussi tonitruant que ce que je ressens en voyant une telle teinte.
Pour moi, l’un des parfums qui correspond le mieux à cette couleur à la fois attirante et profonde est sans aucun doute « Terroni » de Orto Parisi créé par Alessandro Gualtieri et sorti en 2017. La marque ne communique absolument pas sur les notes mais décrit ainsi cette création : « Le Monde a commencé par une explosion. L’écorce terrestre s'est créée après que la lave volcanique en fusion eût englouti toute la couche inférieure. Il y a quelque chose de puissant, de l’ordre de l’accomplissement à mettre ses mains dans le sol, la sensation d’appartenir à la Terre. Pour développer une beauté naturelle il faut nécessairement se relier aux traditions et entretenir la force de ses racines. Cela, afin de maintenir la véritable lumière en Soi ». Il me semble sentir des notes de fruits rouges associées à un fond de mousse de chêne et de bois de bouleau reproduisant l’accord cuir de Russie mais aussi des accents de vanille et de oud. Cela n’engage que moi car aucune pyramide olfactive n’est fiable étant donnée qu’elles sont toutes officieuses et que, à l’instar de Serge Lutens, Alessandro Gualtieri préfère garder le secret. Pour moi « Terroni » est comme une humeur enflammé. C’est un peu ça aussi « voir rouge ». Il me semble que Marion, de la chaîne YouTube Des Paons Dansent Cent Heures m’a un peu influencé car il faisait partie de sa sélection des « parfums-colère » si je ne m’abuse. En tout cas, je le trouve flamboyant et profond comme la terre et les rochers d’une partie de la côte d’azur et il correspond, pour moi, à un rouge intense et chaud. J’ai un peu hésité avec un poudré qui aurait pu figurer les rideaux et les fauteuils d’un théâtre à l’Italienne mais j’ai préféré prendre cette orientation d’une manière tout à fait arbitraire.
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